Prosper Jolyot de Crébillon

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The Ways of Love

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In the essay below, Cherpack studies the views on love and sex found in Crébillon's works.
SOURCE: "The Ways of Love," in An Essay on Crébillon fils, Duke University Press, 1962, pp. 15–33.

Voilà, repliqua-t-il, une distinction que je n'entends pas; quelle valeur attachez-vous actuellement au mot d'aimer? Celle qu'il a, repartit-elle, je ne lui en connais qu'une…. (III)

For Crébillon's characters, this is not a very satisfactory answer to an absorbing question. What is love?

Je ne connais point, comme vous savez, ce que l'on nomme amour, puisqu'enfin on a décidé qu'il n'est pas vrai qu'un goût, quelque vif qu'il soit, dés qu'il n'est pas durable, soit ce sentiment…. (VI)

At times, a fuller and apparently decisive answer is given to this question:

Ce qu'alors les deux sexes nommaient amour, était une sorte de commerce où l'on s'engageait, souvent même sans goût, où la commodité était toujours préférée à la sympathie, l'intérêt au plaisir, et le vice au sentiment. (I)

But even this positive answer does not begin to describe the varieties of love found in Crébillon's works. The trouble with defining love for his characters is that it is so difficult to separate it from other emotions:

Je sais que ne vous aime pas: serait-il possible que je m'abusasse? et si je me trompe à mes propres mouvements, pourrais-je espérer de connaître jamais les vôtres? (II)

What appears to be love may be simply desire:

il avait cette impatience, cette ardeur qui, sans être amour, produit en nous des mouvements qui lui ressemblent, et que les femmes regardent toujours comme les symptômes d'une vrai passion…. (II)

Or it may be vanity:

j'ai compris depuis, par l'impression qu'elle me faisait alors, qu'il est bien plus important pour les femmes de flatter notre vanité que de toucher notre cœur. (I)

Or it may well be only egotism:

l'amour-propre est toujours en nous plus susceptible de reconnaissance que le cœur. (III)

L'amour-propre est de toutes leurs passions celles que les femmes songent le moins à combattre, et de laquelle elles craignent le moins; et celle-là, cependant, est souvent pour elles plus dangereuse que l'amour. (V)

Love must also, as we have seen, be distinguished from what is called "goût":

Il n'y a donc, à votre avis, aucune différence entre l'amour et ce mouvement que nous appelons le goût…? (III)

Je rencontrais assez souvent ce mouvement vif et passager, que l'on honore du nom de goût, mais je ne retrouverais nulle part cet amour, cette délicatesse, cette tendre volupté qui chez Phénime avait fait si longtemps mon admiration et mes plaisirs. (III)

ce mouvement léger et capricieux, que l'on appelle le goût, suffit-il au bonheur? La tranquillité qui l'accompagne est-elle préférable à ce délicieux délire où plonge une véritable passion? C'est ce qu'il serait difficile de décider. (V)

Obviously, the question is complex. Perhaps it would be helpful to discover how what might be called love starts in Crébillon's fictional world. The texts already cited hint that this elusive passion may have its beginning in another emotion. Desire may become true love. Amour-propre, if properly flattered, may turn one's attention towards another person, and may then become amour. Jealousy may impel one to establish a liaison which may ultimately become a love affair, or it may force the revelation of hidden love:

je voulais la rendre jalouse. C'est de tous les mouvements, celui qui agite le plus, et que l'on peut cacher le moins; et qui, par conséquent, décèle le plus des sentiments que l'on condamne encore au silence. (V)

Curiosity is a natural source of enterprises which may lead to love:

Une si belle persévérance me toucha enfin; la curiosité s'y joignit; les femmes doivent à ce mouvement plus de complaisances de notre part qu'elles ne pensent…. (V)

But the psychological state which most typically precedes what students of Petrarch like to call "enamorment" is, for Crébillon's characters, a state of nothingness. This emptiness, this state of boredom, acts like Locke's uneasiness in provoking psychological action, for the void must be filled. In a young man, this void may be a period which precedes the first real affair:

Au milieu du tumulte et de l'éclat qui m'environnaient sans cesse, je sentis que tout manquait à mon cœur: je désirais une félicité dont je n'avais pas une idée bien distincte…. Je voulais m'étourdir en vain sur l'ennui intérieur dont je me sentais accablé; le commerce des femmes pouvait seul les dissiper. (I)

Often it is a state which follows a terminated affair:

Ce vide affreux qui succède à une passion, et si pénible pour quelqu'un qui vient d'en goûter les charmes…. (III)

Pourrait-il l'apprendre et supporter ce vide affreux qui allait succéder à ces tendres mouvements…? (IV)

Or it may strike a man after he has wronged a woman:

quelque perfidie, que vous aviez peut-être faite, vous avait laissé le cœur vide; vous cherchiez à le remplir…. (II)

Obviously, one has a right to suspect the genuineness and spontaneity of a passion which is deliberately sought out as a way of filling an unpleasant emotional vacuum. Yet, at times, this void may not be recognized for what it is, or may not even be felt at all, and love can come to Crébillon's characters with typical romantic suddenness. It can be a classic example of love at first sight:

Je ne sais quel mouvement singulier et subit m'agita à cette vue: frappé de tant de beautés, je demeurais comme anéanti. Ma surprise allait jusqu'au transport. (I)

The victim of such a passion may not understand what has happened to him:

Mais que vous ne vous offriez à mes yeux que sous la forme de toutes la moins faite pour plaire, et que dans le même instant, je sois plus vivement frappé que je ne croyais pas possible d'être; c'est, je vous l'avoue, ce que je ne puis comprendre. (IV)

Unfortunately, or, perhaps, fortunately, this kind of love is not common, and is regarded with more and more suspicion in Crébillon's later works:

Clélie: "Quoi! Vous proscrivez ce mouvement dont la cause nous est inconnue, et qui nous entraîne avec une violence à laquelle on voudrait vainement résister vers l'objet qui nous enchante…?"

La Marquise: "Non: en le croyant infiniment plus rare qu'on ne dit, je sais qu'il existe…." (III)

With the mention of mysterious, irresistible attractions, we are coming close to the kind of magic, sympathetic love which Corneille described in his famous "je ne sais quoi" passage in Rodogune. Strangely enough, just this kind of attraction can be found occasionally in Crébillon's fiction:

un je ne sais quel charme, trop faible dans sa naissance pour que je crusse avoir besoin de le combattre, m'attachait à vos discours. (I)

un mouvement secret que l'amour lui inspirait sans doute, le fit s'obstiner à y porter les pas. (IV)

un penchant secret qui nous entraîne vers lui, souvent avant qu'il ait parlé…. (VII)

But other things the author says about sympathetic love, as well as love at first sight, suggest that a certain cynicism is more typical of his attitude:

je retournai chez moi, d'autant plus persuadé que j'étais vivement amoureux que cette passion naissait par un de ces coups de surprise qui caractérisent dans les romans les grandes aventures. (I)

Mais, soit qu'il eût l'esprit gâté par la lecture des anciens romans, ou qu'il fût né romanesque, il croyait qu'une véritable passion est toujours prédite à notre cœur … que l'on n'aime point lorsque l'on ne se sent pas entraîné par un penchant irrésistible…. (IV)

And his male characters are equally unimpressed by women who claim to seek voluptuousness which transcends that of the senses, since "les Platoniciennes ne sont pas conséquentes" (I).

More common in Crébillon's works is a kind of involuntary love based upon a passive psychology, popular in the eighteenth century, in which the autonomous emotions inevitably conquer reason even under the most adverse circumstances:

Ce qui m'a longtemps étonnée, et qu'encore aujourd'hui je ne conçois pas, c'est que ce trouble qui s'empare des sens et les confond, soit indépendant de nousmêmes: cent fois il m'a surpris dans les occupations les plus sérieuses, et qui naturellement devaient y rendre mon âme moins accessible. (III)

Emotions are dominant in man because, unlike learned codes of conduct, they are the authentic manifestations of nature in man. So reasoned the partisans of the movement of ideas in the eighteenth century called sensibilité. That Crébillon contributed to this rationale is shown by a passage which deserves to stand as a locus classicus:

Puis-je répondre des mouvements de la nature; sa sensibilité est-elle mon ouvrage? Si l'âme devait être indépendante des sentiments du corps, pourquoi n'a-ton pas distingué leurs fonctions? Pourquoi les ressorts de l'un sont-ils les ressorts de l'autre? Ah, sans doute! cette bizarrerie n'est pas de la nature, et nous ne devons qu'à des préjugés ces distinctions frivoles. Si elles étaient véritablement en nous, soumises à nos volontés, dépendantes d'elles, elles ne nous domineraient pas. Pourquoi cette lumière, qui nous fait apercevoir le bien ou le mal, n'est-elle pas assez puissante pour nous guider? Quel avantage est-ce pour moi que ce discernement qu'elle me procure, si me laissant toujours en liberté de choisir, son impulsion ne me détermine pas; et si ce choix n'est pas en ma puissance, pourquoi m'oblige-t-on aux remords? (II)

But at times, in love, the psychological direction is reversed, and the mind, or, more properly, one of the "faculties" of the mind, arouses and influences the emotions:

sans qu'on s'en apperçoive, l'imagination s'échauffe, la tête se frappe, on se trouve amoureux de ce qu'on croyait détester, et le cœur partage enfin le désordre de l'esprit. (I)

Here the agentis "cette imagination déréglée qui souvent tient lieu de sentiments et même de vices … " (V). As such, this kind of imagination is usually found in cold, dispassionate persons. Speaking of a woman of this sort, a character says:

Il est aussi aisé d'embraser son imagination, qu'il serait difficile de lui donner l'idée du sentiment…. (V)

In other circumstances the imagination can work together with the senses to produce an amorous state which is not quite that of genuine passion:

Je me suis, sans doute, méprise trop souvent aux mouvements de mon cœur; trop souvent ou l'imagination, ou des sens trop faciles à s'émouvoir, m'en ont tenu lieu…. (VI)

Brought to its logical conclusion, this passive psychology views man as a machine which reacts purely mechanically as the proper buttons are pushed from outside. Crébillon, although he does not theorize like La Mettrie, occasionally hints at this conclusion:

je ne sais par quelle fatalité elle ne m'inspire que ce mouvement machinal, aussi souvent en nous, pour le moins, l'effet du caprice que l'ouvrage de la beauté, et qui n'est même pas le goût. (V)

Les transports d'un amant, ses larmes, ses caresses, doivent-ils, peuvent-ils même, laisser sa machine dans l'inaltérable tranquillité qu'elle lui prescrit? (V)

Can one say, then, that, according to Crébillon, people are completely helpless in the grip of passion, or of goût, or of imagination, or of the senses? Certainly, some of Crébillon's women know the difference between right and wrong, and are frequently reminded of it by that mysterious inner voice of conscience that Rousseau made so famous:

J'en crois aussi mes mouvements secrets: avec un mot vous me persuadiez autrefois que vous m'aimiez, aujourd'hui avec toutes les peines que vous vous donnez, vous augmentez ma défiance. (II)

Je ne sais quelle voix, plus forte que celle que je venais d'entendre, criait contre lui au fond de mon cœur…. (IV)

In accord with the doctrine of sensibilité, however, these voices are usually too weak in a corrupt age to affect the ladies' actual conduct:

je n'avais pas encore pu parvenir à étouffer cette voix importune qui criait au fond de mon cœur, et qui n'ayant pu m'arracher à ma faiblesse, continuait de me la reprocher…. (III)

une voix intérieure, qu'en vain je voulais étouffer, me faisait sur mon indigne faiblesse, les reproches les plus cruels; mais la combattit sans succès. (IV)

As a matter of fact, Crébillon's male characters often think of virtue as a post-eventum phenomenon:

elles font consister la vertu moins dans la privation que dans le repentir. (III)

They do, of course, find it politic to give lip service to woman's virtue:

Il faut toujours parler aux femmes comme si on leur croyait de la vertu, et agir avec elles comme ne leur en croyant pas … parce que s'il n'est pas vrai que la vertu soit pour toutes un état forcé, il l'est bien moins encore qu'elle soit pour toutes un état naturel. (V)

But most of them believe that the only real function of virtue in women is to make their surrender more pleasurable.

This is not to say that Crébillon's women do not want to be virtuous. Most of them are convinced, and say so time after time, that their surrender will earn only their lover's scorn. But surrender they usually do. Only two or three times are we shown a woman who is able to say, much like the Princess de Clèves:

il n'a point dépendu de moi de ne vous pas aimer; les mouvements du cœur ne sont pas soumis à la réflexion: mais il dépend de moi d'être vertueuse, et l'on ne cesse pas de l'être malgré soi. (II)

And, in sad fact, the woman in Crébillon's works who most notably represents the ability of virtue to resist passion, would, as we shall see, have found her virtue ineffective without considerable help from external circumstances.

We have noted how a complex of affective reactions comes suddenly, or, more commonly, in a gradual way, to fill a psychological void in Crébillon's characters. Nothing about this process of falling in love is original or peculiar to Crébillon or even to the eighteenth century. But, as it happens, there are some aspects of love as he sees it which seem to him peculiar to the eighteenth century, and, more particularly, to eighteenth-century France. He makes it clear that love is not what it used to be in France:

Si nous en croyons d'anciens mémoires, les femmes étaient autrefois plus flattées d'inspirer le respect, que le désir; et peut-être y gagnaient-elles. A la vérité, on leur parlait d'amour moins promptement; mais, celui qu'elles faisaient naître n'en était que plus satisfaisant, et que plus durable. (I)

And he is equally certain that eighteenth-century love seems quite different when one crosses the English Channel. An Englishman writes this to a French friend:

En France, une femme que le simple désir conduit et détermine, a la bonne foi de ne pas exiger plus qu'elle ne donne…. La tête seule fait tous les frais du sentiment qu'on se croit, ou que l'on feint de se croire. Le délire n'est pas long, mais il suffit au caprice ou aux sens. (V)

Quelle différence de nos femmes aux vôtres, et qu'il s'en faut qu'elles soient aussi philosophes! … Sensibles, mais scrupuleuses, tendres, mais décentes, nos Anglaises ne sont pas assez heureuses pour connaître ce mouvement léger que vous appelez le goût…. (V)

The reason for these differences is made clear in another noteworthy passage which must figure in any discussion of the kind of love and the amorous milieu which Crébillon chose most often as the subject of his realistic fiction. Speaking of "la philosophie moderne," a character in La Nuit et le moment says:

Je croirais bien aussi qu'en cela, comme en beaucoup d'autres choses, elle a rectifié nos idées; mais qu'elle nous a plus appris à connaître les motifs de nos actions, et à ne plus croire que nous agissons au hasard, qu'elle ne les a déterminées. Avant, par example, que nous sussions raisonner si bien, nous faisions sûrement tout ce que nous faisons aujourd'hui; mais nous le faisions, entraînés par le torrent, sans connaissance de cause, et avec cette timidité que donnent les préjugés. Nous n'étions pas plus estimables qu'aujourd'hui; mais nous voulions le paraître, et il ne se pouvait pas qu'une prétention si absurde ne gênât beaucoup les plaisirs. Enfin, nous avons eu le bonheur d'arriver au vrai: eh! que n'en résulte-t-il pas pour nous? Jamais les femmes n'ont mis moins de grimaces dans la société; jamais l'on n'a moins affecté la vertu. On se plaît, on se prend. S'ennuie-t-on l'un avec l'autre? on se quitte avec tout aussi peu de cérémonie que l'on s'est pris. Revient-on à se plaire? on se prend avec autant de vivacité que si c'était la première fois qu'on s'engageât ensemble. On se quitte encore, et jamais on ne se brouille. Il est vrai que l'amour n'est entré pour rein dans tout cela; mais l'amour, qu'était-il qu'un désir que l'on se plaisait à s'exagérer, un mouvement des sens, dont il avait plû à la vanité des hommes de faire une vertu? On sait aujourd'hui que le goût seul existe, et si l'on se dit encore qu'on s'aime, c'est bien moins parce du'on le croit, que parce que c'est une façon plus polie de se demander réciproquement ce dont on sent qu'on a besoin. (I)

Obviously the speaker does not take the "anciens mémoires" and old-fashioned love very seriously. The modern philosophy which has effected the change in attitudes, according to him, is not necessarily the body of progressive ideas and attitudes which philosophes like Voltaire, Diderot, Helvétius and others were busy disseminating in the eighteenth century. Crébillon also uses the word "philosophie" to mean the study of the formal philosophers (II), or, more commonly, any consecutive and reasoned way of looking at life. In this case, he seems to mean the view of life which was characteristic of the Régence. One detects a slight note of irony and, perhaps, bitterness under the cool nonchalance of this description of the new social attitude towards love. Or, perhaps, one is inclined to read bitterness and irony into the passage because of the pejorative way in which Crébillon refers to hisphilosophic century in other passages, like this one in which a character is describing a discussion he has had:

j'avais trouvé d'assez belles choses contre mon siècle, ce siècle si faussement appelé, à ce qu'il me semble, le siècle, des lumières, et de la philosophie. Je croyais avoir vu que nous avons plus sacrifié aux passions qu'à la raison, plus immolé de principes, que nous n'avons extirpé de préjugés. Je me flattais même d'avoir prouvé que jamais nous n'avons été moins éclairés, puisque jamais nous n'avons été plus vicieux, ou que du moins, nous ne l'avons jamais été avec plus d'éclat, et moins de retenue. (V)

The varieties of love's vicissitudes, once an affair has begun in the corrupt society that Crébillon is pleased to paint for us, can best be treated in the discussion of his individual works, but it would be safe to say that all these affairs tend towards and are built around the sexual act. Hence the author's reputation as a pornographer. Yet it must seem to many a reader of his works that his erotic passages fail as pornography. A reader used to the explicit love scenes found in contemporary historical or detective novels will probably find Crébillon's seduction scenes either too satirical and light-hearted, or too vague and indirect.

A typical seduction scene in Crébillon runs something like this. After a good deal of talking about love, and, perhaps, some rubbing of knees under the gaming or dinner table (V), the lover sinks to his knees, and begins to kiss the lady's hand. Then, usually encountering some resistance, at least of the token variety, as he goes along, the lover allows his hands to wander. The lady, it must be understood, is seated on a sofa or "un de ces grands fauteuils qui sont aussi favorables à la témérité que propres à la complaisance …" (III). At this point, she modestly covers her eyes with one hand and permits the other one to be captured, which enables the lover to expose her physical charms.

This, the voyeur stage, is the one most emphasized by Crébillon, and, given such a predilection, it is remarkable that there are no detailed descriptions in his works of these coveted charms. Usually, the author is content to say that "mille beautés" were offered to the man's gaze. At other times, the account of what the lover sees is more prolonged, but still no more concrete or specific, as is indicated by this passage:

Je choisis avec soin l'endroit d'où je pouvais le mieux observer les charmes de Zéïmis, et je me mis à les contempler…. Ciel! que de beautés s'offrirent à mes regards…. Je m'occupai alors à détailler tous les charmes qu'il me restait à examiner, et à revenir sur ceux que j'avais déjà parcourus … chaque mouvement qu'elle faisait, dérangeant sa tunique, offrit à mes avides regards de nouvelles beautés. (III)

Sometimes, the next and climactic phase of the seduction is rendered with a clever effacing of the key words and considerable reliance on suspension points:

Que vous me donnez de transports, s'écria-t-elle! je sens tous les vôtres passer dans mon cœur, ils le remplissent, le troublent, le pénètrent! vous seul! … Oui, vous seul! … Mais Nassès! Ah! cruel!…. (III)

More often, the author depends on his reader's imagination, occasionally requesting his co-operation directly in less passionate moments:

En cet endroit Clitandre doit à Cidalise les plus tendres remerciments, et les lui fait. Comme on ne peut supposer qu'il y ait parmi nos lecteurs quelqu'un qui ne se soit, ou n'ait été dans le cas d'en faire, ou d'en recevoir, ou de lire et d'entendre ces choses flatteuses et passionnées que suggère l'amour reconnaissant, ou que dicte quelquefois la nécessité d'être poli, l'on supprimera ce que les deux amants se disent ici, et l'on ose croire que le lecteur a d'autant moins à s'en plaindre, que l'on ne le prive que de quelques propos interrompus, qu'il aura plus de plaisir à composer luimême d'après ses sentiments, qu'il n'en trouverait à les lire. (I)

The reader can usually follow Crébillon's circumspect periphrasis. One knows, for example, that when a woman says joyfully that a man is "digne d'être aimé," she is referring, to use Crébillon's own indirectness, to a certain thing. But occasionally it takes considerable imagination and experience to ferret out his meaning. Once, in discussing a beautiful fairy who, in an exposed position, finds it necessary to deflate the ardor (to use Crébillon's style again) of an inflamed young man without having actually to repulse him by force, he tells us that she finds just the right thing to do:

Se venger de lui, de la même façon précisément, qu'elle en était offensée, lui parut donc le seul moyen qui lui restât pour échapper au péril qu'elle courait. Vengeance, en effect, d'autant plus adroite, qu'elle ne pouvait paraître qu'une preuve d'amour, à celui qui en était l'objet, et que quelque envie qu'il pût avoir de s'en plaindre, il ne pouvait point ne l'en pas remercier. (IV)

This obliqueness so annoys our old friend the Sultan that he is forced to interrupt the story:

Un moment, je vous prie, dit le Sultan d'un air fâché, c'est que ceci devient d'une force qu'il faut que je meure, ou que j'y mette ordre. Je demande d'abord si tout ce qu'on vient de me dire s'entend, et si je suis dans mon tort quand je ne l'entends pas? (IV)

One wonders how many other readers have found themselves equally in the dark, and if those who can imagine meanings for this and similar passages do not find that co-operation with the author is more stimulating than the passive reception of, let us say, the franker passages in Lady Chatterly's Lover.

It is possible to glimpse, from time to time, in the treatment of these many amorous skirmishes, a certain limited hierarchy of values, a kind of amoral eighteenth-century French version of buen amor and loco amor. On one hand there is sophisticated education, conducted with style, taste, and urbanity:

L'amour, comme dit La Fontaine, est nu, mais il n'est pas crotté. Et lorsqu'il se présente aux yeux sous une forme qui l'avilit, on est en droit de le méconnaître. (III)

The lover speaks with elegance and imagination:

Quoi que le Prince ne me redît, peut-être, que les mêmes choses, il savait leur prêter tant de grâces, et leur donner une face si nouvelle! (IV)

The lady yields, but gracefully, intelligently, and according to her principles:

nous n'en cédons pas moins, mais nous en cédons avec plus de noblesse. Tout ce qui nous heurte ne nous fait pas tomber. Si, comme il n'est que trop vrai, les principes ne triomphent point de la sensibilité du cœur, ils ont, du moins le pouvoir de dissiper les illusions de l'amour-propre; de maîtriser l'imagination, de commander aux sens…. (III)

On the other hand, there is a kind of vulgar, inexperienced amorous commerce which Crébillon's characters despise. This, for example, is how a slave makes love to his mistress:

Il me parut peu délicat, peu tendre, mais vif et ardent, dévoré de désirs, ne connaissant point l'art de les satisfaire par degrés, ignorant la galanterie, ne sentant point de certaines choses, ne détaillant rien, mais s'occupant essentiellement de tout. (III)

And if vulgar love is revolting, inexperienced timidity is almost as bad:

L'autre, sans usage, sans politesse, sans imagination, ne savait, dans des situations difficiles, que rester dans un étonnement stupide, semblait ignorer quel est quelquefois le prix des bagatelles…. (IV)

There is another kind of reprehensible seduction in Crébillon's novels, or so it may seem to the modern reader, which is practiced by those very experienced and polished lovers who can speak so cleverly of love. This occurs when they cold-bloodedly use the sexual act to degrade and punish the women they despise. These women may have offended by lack of taste, or of beauty, or because of their irritating reputations for prudery. What happens to them is usually quite cruel, in spite of the nobility of the lover:

Je croyais en sentir redoubler mon mépris pour elle; cependant nous étions seuls, elle était belle, et je la savais sensible. Elle ne m'inspirait plus ni passion ni respect: je ne la craignais plus, mais je ne l'en désirai que davantage. (I)

Many of these more skilled ladies' men are not above using in their affairs a judicious amount of brutality at the proper moment, rationalizing these little "coups d'autorité" with a cynical doctrine borrowed from Ovid:

croyez que ce n'est pas sans raison que les anciens ont dit qu'il vaut toujours mieux mettre une femme dans le cas d'avoir à se plaindre hautement de trop de témérité, que d'avoir, en secret, à vous reprocher de l'avoir trop respectée. (III)

These, then, are the paradoxical ways of eighteenth-century French love, according to Crébillon: it was witty, cruel, polished, brutal, dignified, and unprincipled. But there is also another aspect of his conception of love which was typical of his century, yet so much a part of it that he was undoubtedly unaware of its characteristic nature. Love, as he portrays it, is an intensely temporal phenomenon. That is, it not only starts at a given moment, endures more or less long, and dies, but also corresponds, with remarkable fidelity, with the age's conception of time itself. For the eighteenth century in France, as Georges Poulet has shown [in his Etudes sur le temps humain, n.d.], time seemed to be a discontinuous succession of instants, since man was conscious of time only as a discontinuous succession of sensations which came to draw him from a state of psychological nothingness. There could be a kind of duration, but only through affective variety: "L'intensité de la sensation fonde l'instant, la multiplicité des sensations fonde la durée." There was thus a yearning in eighteenth-century man to heighten at all costs the intensity of the moment, and to pass from stimulus to stronger stimulus: "La promptitude avec laquelle les états sensibles se succèdent, rend la vie plus riche, la durée plus longue, l'existence plus large."

We have already seen some evidence of the analogy between Crébillon's conception of love and the eighteenth-century conception of time. Love comes along to pull one out of a state of nothingness, and brings one into life, and, thus, into time. When told that her love is reciprocated, a woman says:

Il me semblait que je ne commençais à vivre que de cet instant, qui me paraissait le seul heureux de ma vie…. (IV)

The instant figures large in Crébillon's works. Love, like life itself, proceeds from instant to instant. Each instant is fertile in possibilities. It can be the desired instant de plénitude, charged to the ultimate with life-assuring sensations. It can, as we have seen, be the start of a new passion, although there may be a hint of satire in such expressions as: "en fait d'amour, on dépend d'une seconde" (II). It can be the end of an affair, a moment de rupture, usually a welcome one, since for life to be filled with sensation, new loves must supplant weakening ones. Duration weakens sensation less than weakening sensation saps duration, and violence in passion is necessarily ephemeral:

Mes goûts, j'en conviens, ressemblent assez à des fureurs, pour que l'on puisse d'abord s'y méprendre; mais personne n'ignore qu'ils sont d'aussi peu de durée qu'ils ont de violence; et si je donne quelquefois à mes amis sujet de craindre qu'ils me mènent trop loin, du moins, ne dois-je, jamais leur laisser à redouter qu'ils m'emportent trop longtemps. (VI)

To want love to be other than the way nature has made it has been one of man's follies:

Il nous suffisait de plaire: nous avons voulu être aimés; et qu'une simple préférence qui devait être aussi momentanée que le désir qui la fait naître, devînt un sentiment, et même un sentiment suivi. (VI)

In Crébillon's works, love is regarded as a temporal phenomenon in still another way. We have seen that the vulgar slave did not know the art of satisfying "par degrés." Many passages show that skill in love is displayed by the ability of the lover to proceed by degrees through a subtle, carefully timed series of affective gradations:

De là, en homme qui connaît le prix des gradations, il la prit dans ses bras, l'y serra voluptueusement…. (II)

This skill must be painfully learned by the neophyte:

Elle ajouta à cela mille choses finement pensées, et me fit entrevoir de quelle nécessité était les gradations. Ce mot, et l'idée qu'il renfermait, m'étaient totalement inconnus…. (I)

At times, the success of this technique may even bring sorrow with it:

se retraçant tout ce qu'il avait fait pour séduire Almaïde, combien sa criminelle passion l'avait aveuglé, avec quel art il l'avait corrompue par degrés, il tomba dans la douleur la plus amère. (III)

For, if a woman is carefully subjected to this technique, her defeat is progressive, and then suddenly climactic:

Nous allons d'égarements en égarements, sans les prévoir ni les sentir; nous périssons vertueuses encore, sans être présentes, pour ainsi dire, au fatal moment de notre défaite…. (I)

Above all, Crébillon's successful lovers are able to recognize love's important moments as they occur in the course of an affair. The beginning of an affair, for example, has its own special symptoms:

en êtes-vous encore à ignorer combien, dans les premiers temps d'une passion, une femme s'exagère ce qu'elle sent, et même tout le besoin que, pour pouvoir se reprocher moins ce qu'elle lui a sacrifié, elle a de l'exagérer? (VI)

De quel bonheur ne jouit-on pas! Combien dans ces premiers et délicieux instants ne s'en promet-on point! (V)

But the most important moment of all for men to recognize is the "instant de fragilité" in which even the most principled woman finds herself helplessly vulnerable to love:

Elle avouait cependant qu'il y avait pour la femme la plus ferme sur ses principes d'assez dangereuses occasions…. (I)

Un de ces moments qui confondent toutes les idées des femmes, saisi par moi avec la dernière audace, vient de me rendre le plus heureux des hommes. (V)

Even the wrong man can succeed at the right moment:

On ne peut répondre du moment: il en est où la nature agit seule et où l'on se trouve précisément dans le cas d'un songe qui offre à vos sens les objets qu'il veut, et non ceux que vous voudriez. (II)

Yet we should not pity women excessively for this involuntary weakness. Crébillon often shows that it can be a handy means of self-exculpation when a lady has been guilty of poor judgment.

As a matter of fact, the "moment de fragilité" is so common and so important in Crébillon's works that he went to the trouble of creating two rather thorough discussions of it by his fictional characters. It is succinctly defined by the Duke in Le Hasard du coin du feu when he is explaining to a lady how one can love involuntarily:

Une certaine disposition des sens aussi imprévue qu'elle est involontaire, qu'une femme peut voiler, mais qui, si elle est aperçue, ou sentie par quelqu'un qui ait intérêt d'en profiter, la met dans le danger du monde le plus grand d'être un peu plus complaisante qu'elle ne croyait ni devoir ni pouvoir l'être. (III)

And Alcibiades, a very eighteenth-century French Alcibiades, treats the phenomenon at greater length in the Lettres Athéniennes as he advises a friend about an unsatisfactory affair. A woman, he begins, logically, is either naturally passionate or she is not. If she is not, she will banish a lover

qui pouvant ne pas s'en tenir à une première témérité, pouvait aussi, malgré tous les obstacles que lui opposait en elle la nature, l'indifférence, et un système de conduite toujours très-dangereux à rencontrer dans une femme, trouver le moment, et en ne le méconnaissant plus, le rendre décisif. (V)

In spite of this, we can afford to mistake this sensitive moment only when we are dealing with the naturally passionate woman, because such moments are not frequent or predictable. Women may deny that they exist at all, but it would be folly to believe that. If, Alcibiades adds, it were only a question of the so-called "surprise des sens," he would have to admit that lovers awaiting such an event would be wasting their time. Vanity, habit, and a lover's ability to dramatize his ardor are what wear a woman down:

Enfin, n'arrive-t-il pas un moment où elle est si violemment agitée, que si elle se défend encore, ce n'est plus qu'avec une mollesse qui décèle tout le besoin que, souvent, et sans qu'elle le sache ellemême, elle a d'être vaincue? Quelquefois même cet instant critique arrive lorsque l'amant songeait le moins à le faire naître, s'en flattait le moins, et qu'elle s'en croyait aussi le plus éloignée. (V)

It would not be worthy of a philosopher, he thinks, to seek the cause of this "caprice de la nature," and to explain why a woman can resist with tiresome tenacity the most ardent wooing, and then find herself aroused in the least promising situations.

Est-ce un mouvement du sang, aussi subit qu'il paraît involontaire, auquel le sentiment, la présence de l'objet aimé, une réflexion tendre, donnent une puissance qu'il n'aurait pas sans tout cela? C'est ce que j'ignore; mais, quelle que puisse être la cause du moment, il est certain, non seulement qu'il existe, mais encore que celles des femmes qui voudraient bien n'y pas céder, nous le dérobant le plus qu'elles peuvent, un homme n'a pas moins besoin de sagacité pour le saisir que de fermeté pour refuser aux prières, aux pleurs, aux cris même de la pudeur gémissante, et alarmée, ou aux ruses de la coquetterie désespérée de se voir près d'être vaincue, un répit que l'on a vu très-rarement n'être pas funeste à ceux qui le leur accordent. (V)

Obviously, the emotions which conquer a woman in this much-discussed moment are hardly lofty ones, and what the alert lover hopes to win at this instant is not her heart. In fact, having reviewed the most salient and characteristic ways of love in Crébillon's fiction, one might be justified in concluding that his view of love can be reduced, in the final analysis, to sexual desire. This is not to say that his reputation as a pornographer and insipid precursor of the Marquis de Sade is justified. Actually, Crébillon is not much interested in sex. That is, he does not stress the act itself, and, unlike Diderot, he is no sexologist, lacking Diderot's medical, scientific preoccupation with sex practices and aberrations. Homosexuality, for example, was common enough among both sexes in his day, and it figures in the works of Laclos, Diderot, and, of course, the Marquis de Sade, but we find none of it in Crébillon. He may muse briefly over the physiology behind the "moment," and concern himself in several works with impotence, but these phenomena interest him only in the effects they have on social relations between the sexes. Love for him, fundamentally, is interesting as a social, rather than a psychological or physical force, although these factors are, of course, interconnected. Sex is the brass ring on the carrousel of society. Or perhaps it might be more suitable and accurate to say that sex is for Crébillon like a bridge prize—a thing of little value in itself, but worth getting as a symbol of skilful action within a complex set of rules, a sign of a game well played. More than in sex, Crébillon is interested in men and women, and how they act in society.

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